Préface de Pierre Beust, Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Résumé:
La pandémie de covid-19 a contraint les universités à effectuer leurs enseignements en ligne, alors même que beaucoup, en leur sein, n'avaient pas envisagé de pratiquer leurs enseignements sous cette forme.
Cette évolution forcée vers le "distanciel" a bouleversé le monde universitaire.
Faut-il rejeter cette évolution, ou n'y a-t-il pas là une occasion unique de moderniser notre enseignement supérieur et de l'ouvrir ainsi au plus grand nombre ?
Bruno DONDERO
Agrégé des Facultés de droit
Professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1)
Directeur du CAVEJ (Centre audiovisuel d'études juridiques des Universités de Paris)
Extrait :
La pandémie, un événement qui nous confronte à nos limites matérielles.« Les facultés et établissements d’enseignement supérieur assureront des cours en ligne ».Le 28 octobre 2020 au soir, c’est par cette phrase que le Président de la République annonçait à toutes les universités françaises la manière dont elles allaient fonctionner pendant le deuxième confinement national. Mais la question de la place de l’enseignement en ligne se pose, ou plutôt s’impose, depuis le début de la crise sanitaire, et les débats qui s’ouvrent, avivés par la période très tendue, sont en réalité des débats qu’il aurait été utile de mener, plus sereinement, au cours de la décennie précédente.La pandémie de covid-19 que nous vivons depuis plus d’un an maintenant nous confronte à nos limites matérielles. Nous souhaitons continuer nos vies comme avant, sur le plan social, sur le plan personnel et sentimental, sur le plan professionnel, mais le virus s’y oppose.En nous obligeant à respecter la distanciation sociale, en nous interdisant les rassemblements, en limitant nos déplacements, en nous imposant de nous masquer, le virus sape les fondements de notre vie en société.